Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Marièva Sol

Art, philosophie, littérature et enseignement

Grève des nantis

Notre fille, très laborieuse et courageuse, a eu la grande chance de réussir un concours difficile pour accéder à une formation qu'elle envisageait depuis 10 ans. Cette formation se déroule un soir par semaine dans un quartier peu recommandable à une heure tardive. Son père, malgré son grand âge, a décidé d'aller la chercher à la fin de ce cours hebdomadaire. Mais la première fois pour revenir de ce quartier parisien ce fut la galère à cause des queues interminables des automobilistes qui voulaient se ravitailler en essence. Faudra-t-il qu'elle renonce à cette formation ? Seulement 12 élèves sur 100 ont été admis. Notre fille et mon mari sont revenus très tard après avoir galèrés sur le chemin du retour. Je maudis les grévistes. Je leur souhaite le pire. De quel droit se donnent-ils la permission de priver notre fille d’une chance qu'elle a longtemps attendue et qui ne se représentera pas. Surtout que ces gens égoïstement abominables ne sont nullement à plaindre. Ils ont eu récemment une prime de 5000 €. C'est énorme ! ! ! Qui pourrait en dire autant ? Et ils touchent plus de 2500 € par mois. Certains vont même jusqu'à 5000 €. Des riches, ce sont des riches. Ma retraite personnelle s'élève à 700 €. Comment les riches qui ne sont nullement à plaindre peuvent-ils, par intérêt, nuire à des gens bien plus en difficulté qu'ils ne se le seront jamais ? Comment peuvent-ils les priver de leurs droits fondamentaux ? Ils se plaignent de l'inflation. Nous y sommes tous soumis. Ils parlent de pénibilité. C'est le lot de bien des métiers dont cela fait normalement partie sans que cela soit pris en compte. Qu'est-ce que c'est que ces individus sans morale, qui méprisent leur prochain et leurs causent mille tourments, seulement pour l'augmentation dont ils n'ont qu'un besoin modéré ? Ce ne sont que de riches salopards. Ma voisine n'a pas pu assister aux derniers jours de sa mère. La pauvre vieille maman est morte seule à l'hôpital car ma voisine n'a pas pu se rendre à temps, dans cette hôpital, à son chevet en raison de la grève. Sa maman qui a eu un accident est morte seule. La pauvre vieille d'après les infirmières a attendu des heures pour embrasser sa fille une dernière fois. Cette ultime joie ne leur a pas été accordée. Cette maman est morte alors que cet espoir de revoir sa fille lui a été refusé. Ma voisine est traumatisée. Elle pleure devant moi qui suis presque une étrangère pour elle. Lorsque je l'ai laissée retourner chez elle éperdue de douleur moi je me sentais éperdue de colère. Je me suis rendue dans ma salle de bains et j'ai hurlé : « salopards, salopards que le ciel vous punisse pour votre manque de cœur, pour votre coeur de pierre, que vous mourriez-vous aussi dans la solitude du désespoir et en connaissant d'atroces souffrances physiques et morales». Cela peut paraître des paroles dures mais j'avais été choquée par la détresse de ma voisine, si injuste, infligée par des gens auxquels elle n'avait fait aucun mal et qui ont provoqué un aussi grand chagrin qui laissera des traces douloureuses dans sa vie, des souvenirs difficiles à supporter pour elle et sa famille. Non, non, non, on n'a pas le droit de provoquer de si grand malheurs juste pour obtenir une augmentation personnelle. C'est criminel. On n'a pas le droit de fracasser la vie des autres de cette façon, les autres qui sont pour la plupart moins favorisés que vous. Ces monstres s'en prennent à tous sans remords et causent des souffrances et de la panique à tous, les riches et les très pauvres, comme si les autres n'étaient que de la chair à broyer, des objets uniquement conçus pour leurs besoins égoïstes. Il y a aussi ce père de famille qui devait aller chercher ses enfants qu'un malheureux divorce lui avait confiés une semaine sur deux, le week-end. Il se faisait  un sang d’encre en pensant qu’il ne serait pas présent lors de la sortie de la classe et que ses enfants se retrouveraient seuls dans la rue à la merci de n'importe quel problème, pendant des heures. Son inquiétude devenait panique à mesure que le temps passait. Il n'arrivait pas à joindre son fils de 10 ans dont sa mère avait dit qu'il avait à présent un portable. Et il y avait cette femme, cancéreuse, qui serait privée de sa chimio et verrait les chances d'être terrassée par sa maladie augmenter. Et tant de détresses, et tant de souffrances pour tous ces pauvres gens innocents et démunis face à l'adversité. A-t-on le droit de faire grève lorsque c’est au prix de la liberté et des droits fondamentaux de la multitude ? Quand cela va causer jusqu'à la mort de certaines gens qui ne peuvent rejoindre l'hôpital ? Quand cela va nuire à des jeunes, à des vieux, à des enfants et même à des nourrissons qui se retrouvent privés de soins, en but à la bronchiolite ou d’autres maladies enfantines avec l’impossibilité de joindre un médecin ? Mon Dieu faites que ces pauvres échappent aux tourments voulus par ces abominables grévistes sans scrupules. Car c’est bien ce qu’ils veulent. Créer le plus de mal possible et jusqu’à la mort de l’autre afin que leurs revendications de riches qui n’en ont jamais assez soient entendues. Comme beaucoup je voudrais que la justice passe et que leurs crimes leur valent le malheur éternel. C’est tout ce qu’ils méritent. Oui, que la justice passe et les broie. Et que le ciel protège leurs victimes.

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :